L'esprit est la matière de la conscienceTout au long de ces différents textes, les mot d'esprit et de conscience ont été utilisés.
Il est temps de mieux les redéfinir afin de poursuivre cette recherche.
L'esprit est le matériau de la conscience. Il peut y avoir de l'esprit sans conscience.
L'esprit se cache derrière la plus petite poussière de matière. L'esprit est partout mais en dehors du monde observable.
Il y a de l'esprit derrière l'arbre, le ruisseau, l'animal, la terre, le Soleil, la Voie Lactée notre galaxie, l'Univers.
Cette vision rejoint les conceptions animistes et païennes des anciennes religions. Les hommes de l'ancien temps vivaient dans la nature, ressentaient la nature de façon instinctive. Nos aïeux primitifs étaient en connexion avec la nature et en conséquence toutes leurs croyances venaient de celle-ci. Ils respectaient la Nature et y voyaient des esprits incarnés.
Leur conscience était en phase avec les éléments profonds du monde.
Le paganisme regroupe toutes les plus vieilles religions du monde et revient en force à notre époque sous le nom de néo-paganisme. Ces religions étaient fondées sur le respect de la nature, sur une notion de temps cyclique dans lequel rien ne meurt vraiment, tout se transforme.
Le monde était vu comme une entité unique, indissociable. L'homme y occupe une place humble, comme faisant partie d'un tout vivant, animé par une "vérité surnaturelle".
L'animiste, lui, considère que la nature est régie par des "âmes" ou des "esprits", analogues à la volonté humaine, qui habitent les pierres, le vent, etc... Ils croyaits en un Dieu, esprit supérieur commandant et ordonnant les autres esprits.
Ensuite avec la civilisation, les croyances ancestrales se sont élaborées pour donner les religions polythéistes comme celles des grecs, des romains, des égyptiens, etc..
Dans l'extraordinaire mythologie grecque, dans la théogonie d'Hésiode, on retrouve les divinités premières notamment Chaos (faille), Gaïa (la Terre), Ouranos (le Ciel), Ether(le Ciel supérieur), etc..
Au commencement était le Chaos, puis Gaïa. Gaïa et Ouranos eurent une fille Réha symbolisant les forces de la nature.
Rhéa et Chronos eurent des fils dont Zeus le roi des dieux, Poséidon le dieu de la mer, etc..
Rhéa, la mère des dieux, est symbolisée par une pierre noire, la même que celle que l'on retrouve dans la Kabbah à la Mecque, le lieu de pélerinage sacré de tous les mulsulmans.
Cette pierre se retrouve également dans la bible, symbole donné par Dieu à Jacob. La Pierre signale la présence de Dieu.
Dans ces mythologies, les esprits ancestraux de la nature sont devenus des dieux.
Ensuite un seul dieu créateur de tout s'est dégagé dans les nouvelles religions monothéistes, révélés par les prophètes et supportées par les textes sacrés.
Dans les nouvelles religions, la nature spirituelle de la nature se retrouve dans des expressions du type : "Dieu est partout".
De la même façon, l'homme a une âme, c'est sa part divine, spirituelle. et éternelle. "Dieu est en nous". Donc le lien spirituel entre l'homme et la nature se fait par l'omniprésence de Dieu.
On retrouve dans l'histoire des religions des points communs :
La notion de spiritualité dans la nature et dans l'homme, de substance divine (monothéisme), sous-divine (polythéisme) ou simplement d'âme incarnées (animisme) en relation.
La notion de spiritualité dans les forces régissant la nature, sous une forme ou sous une autre.
Sur le plan religieux, d'une façon ou d'une autre, le monde est créé et régi par de la spiritualité.
Sur le plan non religieux, il n'y a guère que le matérialisme moderne, intrinsèquement athé qui tente l'explication d'un monde sans spiritualité, ramenant la nature de l'esprit humain en une propriété émergente de la matière organisée, seule substance dans l'univers, et la création du monde au jeu d'un hasard aveugle et de lois de la physique trouvées là.
Le concept d'esprit est donc très ancien, et reste attaché à une sorte d'incarnation dans la nature ou dans l'homme d'une âme d'origine ou de dépendance divine.
Le concept de conscience est beaucoup plus récent, n'a aucune histoire religieuse, et a un rapport avec les fonctions cognitives du cerveau humain. Il n'est ni religieux ni athé. il est la faculté de percevoir les phénomènes du monde ou sa propre existence. Il est le sentiment d'être à l'origine de ses propres actes. La conscience est chez l'homme, le siège de la volonté, bien que l'on peut imaginer une volonté sans conscience chez certains animaux simples, uniquement guidés par des désirs primaires.
La conscience est à la fois mémoire et anticipation.
La conscience est un état supérieur de l'esprit incarné dans la nature, lié à une complexité de la matière. La matière en se complexifiant transforme de l'esprit en conscience.
Les matérialistes qui nient la possibilité de l'existence de l'esprit, reconnaissent néanmoins celle de la conscience, en tant que propriété émergente de la complexification de la matière. Ils reconnaissent également que la conscience n'est pas de la matière.
Mais ils ne reconnaissent aucune finalité possible dans le mouvement de la matière. Celle-ci ne s'organisant uniquement que par le hasard et la présence d'un superforce trouvée là dès la création du monde.
Ils sont alors dans l'impossibilité de reconnaitre tout libre-arbitre, car celui-ci entraine une finalité dans les actes comme je l'ai déjà montré, et donc l'impossibilité d'agir en fonction d'un but futur. Dans la vision matérialiste, on ne peut agir par volonté consciente, la liberté n'existant qu'en tant qu'illusion mentale plaquée sur un comportement globalement (au hasard près) induit par des forces physiques extérieures ou intérieures à soi s'exerçant sur la matière.
Dans la vision dualiste abordée ici, l'esprit est nécessairement là pour pouvoir arriver à la conscience. Celle-ci étant son organisation ultime. La conscience qui n'est pas réductible à de la matière, ne peut émerger de la matière en tant que subtance différente.
Dans cette conception, l'esprit est partout et des îlots de conscience se forment à partir de lui, là où la matière se complexifie, comme dans le cerveau humain. Mais cette complexification n'est pas issue du hasard et de la superforce. Cette complexification est issue de la superforce qui est la traduction matérielle de la volonté de l'esprit. Et l'esprit a agit, agit, et agira avec finalité, même si l'entendement humain n'est pas capable d'en saisir le projet et l'assimile à du hasard.
Cette conception du monde est transversale aux religions, et possède l'apparence du matérialisme.
L'esprit est une substance insufflant le mouvement à la matière, du plus petit grain de sable à la plus éloignée des galaxies. L'esprit insuffle le mouvement et donc la vie à la matière.
L'esprit est omniprésent, tisse des réseaux de conscience dont certaines sont condensées comme l'esprit humain. Mais tisse aussi des réseaux de conscience à des échelles supérieures comme à l'échelle de la Terre prise comme un organisme vivant.
La où il n'y pas pas conscience, il y a esprit en devenir de conscience, dasn un mouvement de complexification de la matière.
La conscience ne s'arrête pas à l'homme mais émerge dans toutes les complexités qui se créent.
Il lui suffit d'esprit. Et l'esprit est partout. Mais le seuil de complexité nécessaire à cette émergence n'est pas partout atteint. Il y a conscience dès qu'un grand nombre d'individus de matière de même espèce est en relations multiples. Dès qu'il y a échange d'informations d'un ensemble suffisamment important d'individus.
La conscience nécessite un support de matière complexe, un treillis d'individus interconnectés. Les neurones sont support de conscience, l'espèce humaine est support de consciences, beaucoup d'espèces animales sont support de consciences, les galaxies en intéraction sont support de consciences.
L'univers est support de conscience.
Il y a des milliards de milliards de consciences imbriquées en poupées russes jusqu'à la grande conscience englobante, la conscience universelle dont l'univers est le treillis support.
Les treillis support non conscients n'ont que de l'esprit. Ils ne tendent qu'à l'organisation, qu'à la vie.
Les treillis support de conscience ont une finalité, insufflent une volonté dans l'évolution du monde.
Toutes ces consciences ne luttent que pour une seule chose : pérenniser le treillis de complexité qui les supportent. Cela peut engendrer des antagonismes. Ce qui explique par exemple la lutte des espèces, les guerres.
La conscience universelle ne lutte pas, elle ne peut pas disparaitre étant supportée par la totalité du monde.
Elle est l'harmonie vers laquelle tout tend.
Tout le mouvement insufflé par l'esprit dans la matière tend à rechercher cette harmonie. Le monde va vers l'harmonie croissante en transformant progressivement l'énergie chaotique originelle en une seule conscience universelle.
L'esprit lutte contre le chaos originel en structurant et organisant la matière. Les îlots de conscience qui en émergent cherchent eux aussi à s'étendre à tout l'univers, gérant les antagonismes présents, traces du chaos originel.
La matière sort du vide, la vie sort de la poussière, la conscience sort de la vie, et la conscience universelle sort de l'imbrication des consciences. Mais toutes ces consciences sont reliées car de la même substance, l'esprit.
Cette nouvelle cosmologie pourrait appeler Dieu cette conscience universelle et métaconsciences les différents niveaux de consciences imbriquées.
L'esprit dont la conscience de l'homme est fait pourrait s'appeler âme, car à la mort de l'homme, la conscience disparait en tant qu'organisation de la matière mais l'esprit reste en tant que substance divine. Il retombe en poussières de vie, jusqu'à plus tard participer à une nouvelle conscience. Les milliards de consciences forment des métaconsciences et donc communiquent comme les neurones d'un même cerveau.
La matière organisée sort du chaos et va vers l'harmonie dans la complexité.
L'esprit sort la matière du chaos pour se transformer en conscience universelle.
La matière ne peut s'organiser sans l'esprit.
L'esprit ne peut se transformer en conscience sans la matière.
L'homme ne vit plus dans un monde absurde mais participe à un mouvement universel.
L'homme doit retrouver l'harmonie avec la nature pour retrouver l'espérance.
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