De la causalité esprit-matière...

Bonjour et bienvenue sur ce blog

Si vous refusez comme moi la nécessité scientifique d'un monde absurde ;

Si vous n'acceptez pas que le hasard soit considéré comme une cause agissante ;

Si vous tentez d'imaginer que notre monde (non restreint à l'univers observable) est causal mais que vous tenez aussi à votre libre-arbitre ;

Si vous n’aimez pas faire intervenir de façon trop triviale un Dieu à la volonté insondable pour expliquer ce qui vous échappe ;

Si ce que je vous dis ici vous parle ;

Alors soyez les bienvenus :

nous sommes sur la même longueur d'onde pour tenter d'imaginer, ensemble, autre chose réconciliant ce que nous proposent la science et la religion d'aujourd'hui dans leur opposition manichéenne.


Patrice Weisz

15- Hasard et ADN


La finalité au coeur de l'ADN

Pour se complexifier, la nature stocke en structure moléculaire de l'énergie. Une structure complexe est un grand réservoir d'énergie organisée, d'informations.
Dans le texte précédent, nous avons vu que le seul principe définissant le sens de l'écoulement du temps était celui de l'augmentation de l'entropie.
Pour préserver l'augmentation de l'entropie liée à l'écoulement du temps, la complexification de la matière s'accompagne forcément de destructuration extérieure, par exemple dans l'énergie trouvée dans la nourriture en la fragmentant par absorption.
Le cerveau et le corps se structurent en destructurant la matière de la nourriture afin d'y trouver de l'énergie. Le corps trouve également de l'énergie dans l'oxygène qu'il brûle. Les plantes grandissent et se régénèrent en absorbant la source énergétique du Soleil.
C'est aussi en cassant les molécules de pétrole qu'on libère leur énergie, qui y était stockée en structures complexes. Ce dégagement d'énergie , cette augmentation d'entropie, s'accompagne donc d'une destructuration de la matière.
Le temps s'écoule donc selon les théories modernes dans la direction favorisant la désorganisation, le hasard. Le hasard étant ce qui est le plus probable.
En d'autres termes un processus physique naturel va du moins probable au plus probable.
Pour reprendre un exemple célèbre un oeuf se casse plus facilement qu'il ne se reconstitue tout seul à partir de débris.
Et pourtant l'auto-organisation de la matière dont le règne animal est issu va du plus probable (la poussière) au moins probable (l'être vivant).

Qu'en déduire ?

Dans chacune des milliards de milliards de cellules constituant un corps humain, il y a un code identique l'ADN. C'est la signature de l'individu. c'est son nom génétique, son numéro d'identité unique. C'est le support de l'information héréditaire qui permettra la reproduction et la transmission des gènes des parents.
L'ADN (acide désoxyribonucléique) contient 3,5 milliards de nucléotides dans une organisation hautement élaborée permettant le développement de tout le phénotype humain.
L'ADN contient les gènes qui définissent les plans de fabrication de toute la mécanique, la pneumatique, l'hydraulique, l'électrique, l'hormonal, le neuronal du corps humain dans les moindres détails.
Il contient les méthodes de fabrication des organes, les plans des structures cérébrales innées, les instructions de comportements de survie primitifs, les réponses innées du sytème immunitaire, de la reproduction, de la puberté, du vieillissement, de la couleur des yeux, de la peau, des caractéristiques de l'espèce, etc..bref tout le nécessaire pour que l'homme ou l'animal puisse se développer, survivre, se reproduire et mourir.

L'ADN est le condensé d'informations le plus extraordinaire qu'il soit donné à l'homme de contempler.
Le tout avec simplement 4 lettres AGCT (les bases) dont les séquences définissent les 20 acides aminés que l'on trouve dans le corps humain.
Un système de correspondance raffiné (le code génétique) permet de mettre en relation des mots (codons de 3 lettres) avec les acides aminés, dans des phrases ponctuées (codons de début et de fin de phrases, etc..).
Il faut connaître ce code particulier pour pouvoir fabriquer les protéines, brique du règne animal. C'est un véritable code au sens de la cryptologie qu'il a fallut déchiffrer. C'est une langue qui s'écrit : TACAGTTCAGGAC....
C'est le langage de la nature, qui existe depuis la première cellule à noyau, depuis le premier organisme eucaryote, depuis la première bactérie.
Son code est quasiment le même dans tout le règne animal qui en connait miraculeusement la clé.

L'ADN contenu dans chacune de nos cellules représente 1,4 millions de pages de 2500 signes dactylographiés ou une bibliothèque de plus de 4600 livres de 300 pages chacun.

Il contient des redondances comme dans les codages informatiques permettant de diminuer les risques d'erreur de transcription. Certaines parties, certains gènes ne servent que quelques fois, d'autres jamais.
Quand le corps humain est agressé, il va chercher la réponse de son système de défense en allant lire des séquences particulières qui sont là depuis des millénaires.
Tout est fait pour que ce code soit protégé durant la vie de l'individu, qu'il ne soit pas altéré durant la recombinaison des gènes de la reproduction.
Si l'un des gènes est défectueux, il sera transmis ou pas à la descendance en fonction des gènes pris chez le 2e parent.
Il n'y a aucun système permettant d'intégrer un acquis dans ce code.
A chaque nouvelle génération le nouvel individu part dans la vie avec uniquement l'inné parental et doit tout réapprendre : à marcher, à parler, à se battre, à décrypter son environnement, etc..Le jeune parent a déjà appris des choses mais ne peut transmettre aucun de ses savoirs, de ses acquisitions, génétiquement.
L'homo sapiens est un animal instinctif guidé par son inné, et devient homme par l'acquis avec l'éducation, le langage, l'environnement social, l'apprentissage.

Les théories actuelles avancent que l'ADN s'est auto-créé initialement dans l'océan primitif, puis s'est enrichi, complexifié au cours de l'évolution du règne animal.
Par le hasard et la sélection naturelle des individus de l'espèce, au cours de générations et générations.
C'est la loi du plus fort, du plus résistant, du mieux adapté à l'environnement.
C'est le hasard, les erreurs qui engendreraient des mutations plus ou moins heureuses.
Ces mutations, une fois stabilisées et étendues à toute l'espèce par la reproduction des gagnants de la survie, seraient à l'origine de la diversité du règne des vivants.
Des bifurcations dans l'évolution auraient eu lieu donnant des branches séparées et autonomes génétiquement, l'éloignement géographique de certains membres de l'espèce aboutirait après des générations à des caractéristiques très différentes, adaptées à des environnements spécifiques.
La peau noire au soleil, la peau blanche au froid, le long cou pour les feuilles des arbres, l'oeil acéré pour voir de tout en haut, le long nez pour ramasser les fruits, les poumons pour l'air, les branchies pour l'eau, les canines pour mordre, les molaires pour mâcher, la fourrure pour le froid (tant pis pour ceux qui n'en ont pas !), le venin pour tuer, le radar pour se diriger la nuit, les plumes pour voler, les écailles pour nager, les cornes pour se battre, la conscience pour penser ?
Tout cela par le hasard et la pression de l'environnement.
Les gènes de l'oeil, du coeur, du système nerveux, fruits de la combinaison hasardeuse de l'ADN ?
Combien faut-il de mutations aléatoires, combien faut-il de générations d'êtres vivants, et sur quelles durées, pour tomber par hasard sur des mécanismes aussi sophistiqués ?

Pour reprendre un exemple de Wikipedia sur l'entropie, un jeu de 52 cartes ordonné de façon précise à 1/(8x10^67) chances de retrouver la même configuration quand on bat le jeu de façon aléatoire..
Il faudrait 2,5x 10^51 milliards d'années pour retomber sur la configuration initiale, en considérant que l'on bat les cartes toutes les secondes. Un nombre de 55 chiffres correspondant à des milliards de milliards de fois l'âge de l'univers avancé par la théorie du big-bang, juste pour 52 cartes...
Quelle durée pour trouver le code génétique de 3,5 milliards de composants par hasard ?
Pour 1000 nucléotides de 4 valeurs possibles (AGCT) cela donne déjà 10^600 combinaisons..Un nombre de 600 chiffres ! Alors pour plus de 3 milliards ?
Les combinaisons sont trouvées dans l'espace (nombres d'individus peuplant la terre) mais ne se transmettent qu'après une génération.
Admettons que chacun des individus de la race humaine (6 milliards) mutent aléatoirement de quelques bases aujourd'hui. Supposons autant d'hommes que de femmes, autant de jeunes que de vieux, et une pyramide des âges répartie de façon identique par année jusqu'à 70 ans. Supposons que toutes les personnes de 25 ans puissent procréer et et s'y mettent demain (pour simplifier).
J'obtiens 42 millions de bébés dans 9 mois. Donc 42 millions de nouvelles molécules d'ADN mutées, que eux-mêmes ne pourront transmettre que dans 20 ans.
Supposons maintenant que la moyenne des naissances et de 2 enfants par couple. Cela veut dire que dans 70 ans, toute la population sera renouvelée et donc il y aura 6 milliards de nouvelles molécules d'ADN. Cela veut dire qu'en 70 millions d'années il y aurait eu 6 millions de milliards de nouvelles combinaisons, soit 6.000.000.000.000.000. J'obtiens un nombre de 16 chiffres en 70 millions d'années qui parait ridiculement faible pour explorer la combinatoire de l'ADN.
Mon raisonnement est simpliste, mais j'ai le sentiment que même en prenant une population de 1000 milliards d'êtres vivants peuplant la planète (insectes y compris), en les faisant vivre 1 seul jour et procréer 2 fois dans cette même journée, j'obtiens un renouvellement quotidien de tout l'ADN du monde vivant.
Et bien au bout de 15 milliards d'années (l'age théorique de l'univers - la Terre n'existait pas mais c'est un détail), je n'obtiens que 15 milliards x 100 milliards de combinaisons soit 15 000 milliards de milliards de combinaisons, soit un nombre à 22 chiffres !
Il faut déjà un nombre à 600 chiffres pour explorer les possibilités combinatoires d'un gène de 1000 nucléotides représentant moins d'1 millionième de la chaine d'ADN.

Même en estimant que la sélection naturelle empêche à chaque génération 99,9999 % de ces combinaisons théoriques de se produire, il reste encore un nombre totalement gigantesque de combinaisons à explorer pour tomber par le jeu du hasard sur la grande bibliothèque des livres codés du génôme humain.

J'ai le sentiment que quelque soit les conditions de départ qui sont prises, quelque soit la durée de vie des espèces prises en considération, quelque soit le nombre d'enfants par individu, le taux de renouvellement, je serais toujours tellement en deçà du nombre de possibilités explorables,
que le hasard ne pourra jamais expliquer l'élaboration du génôme humain sur des périodes de temps compatibles avec les découvertes en paléontologie.
En conséquence le génôme humain évolue forcément plus rapidement que ce que le hasard ne peut permettre, et à des vitesses incroyables qui ne peuvent être compatibles avec les théories de l'auto-organisation hasardeuse de la matière.

Ce que j'avance ici peut être prouvé mathématiquement par un programme informatique de simulation de peuplement progressif de la terre depuis le début de son existence. En faisant intervenir le hasard pour les mutations et en simulant la pression sélective par la propagation de combinaisons durables au sein de l'espèce.

Donc on peut élaborer une preuve scientifique de l'existence d'une finalité incontournable dans l'évolution du vivant qui n'est ni téléonomie ni sélection naturelle, ni hasard et auto-organisation aveugle. Une finalité réelle et irréductible orientant la flèche du temps non pas dans la direction de l'augmentation de l'entropie mais dans celle d'une superforce spirituelle allant vers la néguentropie des systèmes complexes, vers la réalisation d'une conscience universelle.
Cette preuve d'une nécessaire finalité du vivant signera la fin du tableau brossé par la science d'un monde absurde.
Jusqu'ici les théories de la physique sont fondées sur l'étude des propriétés de la matière, des forces physiques et la conscience en devient épiphénoménale.
Un recentrage spirituel sera nécessaire sur les causes réelles dont le monde matériel est une conséquence.
La superforce recherchée dans la Théorie du tout, le Graal des physiciens, sera inévitablement extérieure au monde phénoménal, fondera la nature duale de notre monde en lui apportant spiritualité et sens.
Et le monde dans lequel on vit , y compris celui des physiciens dans l'impasse métaphysique du hasard phénoménal, sera plus simple et plus harmonieux car au coeur de la réalité d'une spiritualité immanente de la nature.




Patrice Weisz




6 commentaires:

Téméraire a dit…

Bonjour,

suite à un débat sur l'Evolutionnisme et le Créationnisme sur mon Blog : http://tunisdivagation.blogspot.com/2007/06/la-thorie-de-levolution-au-bout-du.html, je suis sur ta note.
Avec votre permission, je voudrais bien la publier sur mon Blog en indiquant la source bien sûr.

Anonyme a dit…

Bonjour
Est ce pas par hasard que je suis arrivé sur ce blog ?
Je suis fasciné par la multiplication de l'unicité que l'ADN permet, et je me ballade sur le net au hasard des rencontres.
L'addage populaire dit que "le hasard fait bien les choses".
Mais qu'est ce que ce "hasard"?
La Française des jeux ne perd jamais d'argent,et le nombre de gagnant au loto reste toujours entre 0 et quelques dizaines.
Comme par hasard.

Dans ce cas le hasard obéit à des règles donc ce n'est pas vraiment du hasard.

La part de hasard se concentre sur:
Qui est le gagnant ?
Le gagnant unique d'un gros loto remerciera le hasard.
Nous sommes tous des gagnants unique du loto de la vie non ?
Des milliards de gagnants uniques !!!
Il suffit d'en prendre conscience.
Paul

Unknown a dit…

Salut, quel est le nom du logiciel mentionné dans l'article svp ?

Patrice Weisz a dit…

Bonjour Clément, je me rends compte que votre commentaire m'a échappé...j'en suis désolé. Le logiciel auquel je fais allusion n'est hélas pas encore écrit, bien qu'il ne soit pas si difficile à concevoir. Pour cela j'ai imaginé de ne regarder que la fécondation humaine pour simplifier et de faire un calcul en prenant la vitesse de reproduction des cellules, baignées dans un océan de cellules fécondantes. Une fois ce programme écrit en gardant en variables certaines hypothèses de test, on eputBonjour Clément, je me rends compte que votre commentaire m'a échappé...j'en suis désolé. Le logiciel auquel je fais allusion n'est hélas pas encore écrit, bien qu'il ne soit pas si difficile à concevoir. Pour cela j'ai imaginé de ne regarder que la fécondation humaine pour simplifier et de faire un calcul en prenant la vitesse de reproduction des cellules, baignées dans un océan de cellules fécondantes. Une fois ce programme écrit en gardant en variables certaines hypothèses de test, on peut s'amuser à faire des simulations comme dans un vaste jeu de casino...
Peu de chances de tomber sur la complexité de notre ADN comme cela !
Mais les probabilités et la loi des grands nombres prévoient que tout absolument tout peut arriver..au bout d'un certain temps, alors...

Lheureux a dit…

Je vous invite à lire l'article DARWIN vx DIEU : Un partout la balle au centre sur www.vox-populi.net

Lien direct :
http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=558

lheureux a dit…

Ma contribution personnelle à la destruction du mythe du hasard créateur se trouve sur www.vox-populi.net , voir l'article DARWIN vs DIEU : Un partout la balle au centre.